Acte I.
Moustache contre le reste de l'humanité
Scène II. Désolé monsieur le président-du-ballon-rond, ton stade ne deviendra
pas un court de tennis.
Certes, petit à petit le cadre supérieur policé, déjà gavé de spectacle et de loisirs, prend
la place en tribune du prolo indiscipliné, intarissable gueulard et éternel emmerdeur. Cependant, en matière d'aseptisation,
y'a encore du boulot pour monsieur propre (le nettoyeur, nommé président de la ligue) et son service sanitaire (les
agents-de-police-bactériens chargés d'enrayer le virus populaire des tribunes). J'ai bien peur que les efforts en faveur de
la discipline ne soient tout à fait vains. Vous imaginez l'arbitre de foot implorant le kop de se taire : "Silence, svp, les
joueurs vont reprendre le cours du jeu". Vous imaginez encore un gardien excédé par le bordel des tribunes demander l'arrêt
du match, pour faire observer le calme nécessaire à sa concentration. Et comment convaincre 40 000 excités (dont 5 000 sont
défoncés et autant alcoolisés) de quitter la tribune jusqu'à ce que la pluie ait cessé. De plus, ne nous y trompons pas, les
footballeurs sont aussi des percherons dressés au labourage du terrain. Ces canassons laborieux n'auront jamais l'idée de
réclamer une pause récupératrice toutes les 10 minutes pour s'envoyer une canette d'eau pétillante et grailler des bananes
sucrées. Les bourrins préféreront toujours se rouler dans l'herbe pour s'essuyer plutôt que d'accepter la serviette éponge
d'un ramasseur de balle servile.
Certes, les valeurs peuvent changer. Un annonceur du tennis professionnel est ainsi
devenu, contre toute attente commerciale, une référence vestimentaire dans la cité. Il est peu probable cependant que notre
laitière normande, obèse nourrie au beurre à 60% de matière grasse, devienne à son tour l'icône de nos nouveaux supporters.
Car, pour reprendre le terme anglosaxon de nos ennemis publicitaires : même allégé le camembert n'est définitivement pas
"bancable".
Le patron de la ligue dialogue avec les supporters. 2
Modérateur : Responsables
Enfin, ceci dit, la dérive est possible, les manoeuvres
dirigeantes pour aseptiser les tribunes, les arrêts de jeu intempestifs avec entrée du staff médical, brancard et tout le
toutim sont des prémices de rollandgarrocisation des stades. Comme l'a rappelé "Un Ultra", 2 obstacles:
-1: les
annonceurs, on attend le jour ou monsieur Safin arborera sur son beau polo blanc l'insigne élégant-mais-proches-des valeurs-
traditionnelles- et-rurales du plus beau fleuron de la crémerie bas normande.
2- les supporters, les supporters et
encore les supporters, imaginez un jour Mr Belmondo, son brushing et son yorkshire applaudissant poliment au milieu du kop la
remarquable reprise de volée executée en finesse, slicée d'un coup de pied assuré par Mr Watier lui permettant de conclure
de façon élégante l'échange commencé quelques instants auparavant avec Mr Deroin, tout ça avec l'accent de Nelson Monfort,
cela donne une idée du ridicule de la situation.
Cela dit, une remarque: Moustache a entrepris de casser de la tribune
populaire (corrigez moi si je me trompe), cela signifirait-il que le foot serait aussi rentable sans les ultras? Auquel cas,
quel garde-fou reste-t-il pour éviter de transformer les tribunes de stade en vague public passif et bovin des courts de
tennis ou des greens de golf?
A vous le Kop
dirigeantes pour aseptiser les tribunes, les arrêts de jeu intempestifs avec entrée du staff médical, brancard et tout le
toutim sont des prémices de rollandgarrocisation des stades. Comme l'a rappelé "Un Ultra", 2 obstacles:
-1: les
annonceurs, on attend le jour ou monsieur Safin arborera sur son beau polo blanc l'insigne élégant-mais-proches-des valeurs-
traditionnelles- et-rurales du plus beau fleuron de la crémerie bas normande.
2- les supporters, les supporters et
encore les supporters, imaginez un jour Mr Belmondo, son brushing et son yorkshire applaudissant poliment au milieu du kop la
remarquable reprise de volée executée en finesse, slicée d'un coup de pied assuré par Mr Watier lui permettant de conclure
de façon élégante l'échange commencé quelques instants auparavant avec Mr Deroin, tout ça avec l'accent de Nelson Monfort,
cela donne une idée du ridicule de la situation.
Cela dit, une remarque: Moustache a entrepris de casser de la tribune
populaire (corrigez moi si je me trompe), cela signifirait-il que le foot serait aussi rentable sans les ultras? Auquel cas,
quel garde-fou reste-t-il pour éviter de transformer les tribunes de stade en vague public passif et bovin des courts de
tennis ou des greens de golf?
A vous le Kop