Après la frustration de l'année dernière, ce déplacement en terre bretonne était de nouveau autorisé par le préfet d'Ille et Vilaine mais strictement encadré. Ce sont près de 300 personnes qui piaillent sur l'esplanade du stade d'Ornano peu avant midi, une distribution de tee-shirts rouge et bleu ou de drapeau a lieu pour tout ceux et celles qui prennent le bus avec le groupe, le but étant de créer un parcage avec un visuel assez homogène. Après les derniers comptages et recomptages, le convoi de 5 bus prend la direction de la Bretagne sur les coups de 12h30.
L'aller se fait dans la bonne humeur, dans notre bus, c'est JL qui fait l'animateur et qui a envie de se faire toutes les "cougars" du bus. Pas de chance pour lui, il y en a pas assez

Du coup, il se met en tête d'apprendre le prénom de toutes les personnes présentes dans le bus (43 à ce moment là) et rien que pour les 5 premiers rangs, il est obligé de s'y reprendre au moins une dizaine de fois ! Un arrêt est fait à Guilberville pour récupérer 11 personnes. Malheureusement, le sac avec les tee-shirts et drapeaux prévus pour ces personnes sera perdu

Le convoi repart et passe l'aire du Mont-Saint-Michel sans s'y arrêter, ce qui étonne certains.
La préfecture d'Ille et Vilaine a fixé un point de rdv pour l'escorte à 14h30 a une bonne cinquantaine de kilomètre de Rennes sur une aire où il n'y a pas moyen de restaurer. Les bus sont à l'heure mais aucune trace de la police. On passe des coups de fils pour savoir où elle se trouve et on apprend qu'elle n'est prévue finalement qu'à 15h. On patiente comme on peut puis on s'impatiente car on voit toujours rien venir alors qu'il est 15h passé. Les chauffeurs des bus passent de leur côté des coups de fils pour s'enquérir de la situation sans obtenir de véritable information. 15h30, nous sommes à 1h30 du coup d'envoi et nous sommes toujours bloqués sur cette aire, tout le monde s'inquiète de la route qu'il reste à faire mais surtout de la fouille de l'ensemble des bus et l'installation du tifo qui prendront du temps, ce qui risque de faire louper le début du match. 15h45, après un dernier coup de fil à notre responsable sécu (qui n'a pas pu mettre la main sur celui de Rennes pour savoir de quoi il en retournait), on décide de partir d'ici 5 minutes même si l'escorte n'est pas arrivée. Finalement cette dernière arrive au tout dernier moment et le convoi peut repartir après avoir poireauter 1h30. Visiblement, même après l'Euro, il est difficile en France d'organiser un déplacement de 5 bus....
L'arrivée dans Rennes se fait à moins de 40 minutes du coup d'envoi, des fourgons de police s'intercalent entre les bus et le convoi arrive au stade à H-30. Le matos du tifo est sorti en priorité et mis en place dans l'urgence. La fouille est finalement sommaire et tout le monde peut rentrer à temps. Les deux parcages du bas sont remplis et on compte une petite cinquantaine de personnes dans celui du haut pour un total d'environ 700 personnes. Les deux phrases "Nous sommes" et "Rouge et bleu" ainsi que des écharpes à nos couleurs sont déployées pour un rendu correct. On a eu chaud car le responsable sécu de Rennes voulait faire retirer la phrase du haut au motif "
qu'elle n'était pas prévue" (sic). Les chants partent bien en première mi-temps, bien suivi par les parcages du bas mais pas par le haut. Plusieurs chants claquent bien mais il manque sur le terrain l'action qui permettra de faire monter l'ambiance d'un cran.
En deuxième mi-temps, les chants ont à peine repris qu'on se prend un but. L'ambiance s'en ressent immédiatement, les capos peinent à remotiver les troupes malgré les injonctions répétées. Seul le noyau continue de chanter..et encore. Il n'y a guère que dans les arrêts de jeu où l'équipe se procure les meilleurs occasions que le parcage en entier se remet à chanter. Mais le second but rennais anéantit tout. Malgré la défaite, l'ensemble de l'équipe vient saluer la tribune puis c'est l'occasion de lancer un nouveau chant en l'honneur du président du club. Il est repris timidement puis totalement adopté et chanté durant 20 bonnes minutes...jusqu'à le président Fortin sorte des vestiaires et vienne saluer le parcage. Il est alors l'heure de partir. Visiblement la préfecture avait prévu qu'on parte directement après le match avec l'escorte mais notre dédicace au président à modifier leur timing (à chacun son tour d'attendre). Le convoi repart dans Rennes direction le centre-ville pour éviter la mésaventure d'il y a deux ans (caillassage) pour reprendre la rocade le plus loin possible. Le retour se fait sans encombre tous les bus sont arrivés sur Caen peu avant 22h, en même temps que les joueurs. Certains s'arrêtent en voiture et nous saluent, d'autres tracent directement sans un geste pour les supporters.
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